dimanche 28 décembre 2014

Qu’est-ce que croire ?
Prep_ctp_croire 28/12/2014
Nul homme ne peut vivre sans croyance , parait-il,  mais cela dépend de l’objet de sa croyance.
1°.- La croyance ordinaire.
Tout d’abord, pour entreprendre une action quelconque, il faut « croire » en la possibilité de sa réalisation et se préparer pour réussir.
Aristote appelle « Telos » la cause finale, ce pour quoi l'on agit, le but que l'on se donne.
Par exemple, quand nous  décidons de participer à une course cycliste,  nous espérons évidemment pouvoir gagner,  ce qui n’empêche pas le doute ou la crainte.
Donc, pour chaque objet de ma   croyance , il est sage d’estimer les chances de réussite de l’action , et cette estimation doit se faire par notre raison et non  par intuition. Le calcul des probabilités est fait pour prendre la décision la plus raisonnable.

Malheureusement la plupart des gens décide par  intuition, c’est-à-dire par paresse.
En effet, suivre son intuition est une opération immédiate  et ne donne lieu à  aucun effort ni dépense énergétique alors qu’étayer un raisonnement logique est plus long et plus fatigant.

2°.-La croyance et  la foi.
Qu’est-ce qui  nous pousse  à croire ?

1°.- L’absurde : ce qui est censé être admis ici ne serait pas à la portée de la raison humaine et que dans ces conditions la foi constituerait le seul recours possible.

Cependant, faire fi de la raison peut être lourd de conséquences .
Par exemple, à la question  de la responsabilité du tsunami indonésien  qui fit 200.000 victimes innocentes en 2004 :
Logitimus répond : «  Dieu,  puisqu’il est omniscient », Fidelius rajoute  « Dieu  est  infiniment bon et ses voies sont impénétrables»,  Talibanus  dit « Tuez les tous et Dieu reconnaîtra les siens.»

Tertullien aurait dit «  Je crois parce que c’est absurde »
Saint Augustin a dit  « Le fils de Dieu est mort: C'est croyable parce que c'est absurde ; et, après avoir été enseveli, il est ressuscité ; c'est certain parce que c'est impossible. »
Bel exemple d’intuition submergeant la raison !

2°.- La foi inconditionnelle du pauvre charbonnier qui tout occupé à survivre, n’a pas de temps à consacrer aux raisonnements.

3°.- La peur de la mort.              
Le succès des religions est dû,  en grande partie, à ce qu’elles proposent une vie après la mort.
Logitimus   dit «  Je ne crois pas en Dieu, parce que  j’ai trop peur de l’Enfer, car si j’étais croyant, il me faudrait y croire et l’Enfer , c’est trop épouvantable. »

En bref, on croit toujours plus ou moins, selon son intérêt.

Jean-Pierre Barret   

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